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7 janvier 2022
Accueil en France des deux lauréates du concours APSA Science et Technologie Éthiopie 2018
Pour rappel, ce concours, à l’initiative de l’APSA et de la Jeune Académie des Sciences d’Ethiopie, visait à promouvoir la recherche, les innovations scientifiques et technologiques et l’entreprenariat au service du développement durable en Afrique. Sponsorisé principalement par le MESRI et l’IRD, il était centré sur l’Éthiopie, mais avait aussi pour nouvelle ambition, par rapport aux concours Physique expérimentale Cameroun, d’élargir la thématique et d’avoir une véritable dimension panafricaine.
Le concours, animé par notre collègue Joseph Ben Geloun (université Paris Saclay), a connu un franc succès : 119 jeunes scientifiques et entrepreneurs de 19 pays africains ont concouru. Un jury international de 35 experts dans les thématiques du développement durable a choisi 11 finalistes qui sont venus exposer devant un jury plus restreint leur projet à Addis Abeba du 7 au 10 décembre 2018. Les layréats, outre une somme d’argent, se sont vu proposer un séjour dans le laboratoire français de leur choix pour développer leur projet.
En 2019 nous avons travaillé sur l’organisation de ces séjours. Le contexte sanitaire les a retardés, mais nous avons enfin pu accueillir les deux jeunes femmes lauréates en biotechnologie, Hume Degebassa et Lydiya Wubshet. Elles ont effectué leur stage en novembre et décembre 2021, principalement au Fablab Digiscope (université Paris-Saclay) avec des sessions au FabLab du Centre de recherches interdisciplinaires (rebaptisé Learning Planet Institute en janvier 2022).
Il s’agissait d’améliorer leur dispositif de suivi d’accouchement (projet AIMD) et le faire passer à un niveau professionnel, en développant des capteurs plus robustes et en intégrant les trois capteurs dans un boitier. Les stagiaires ont pu aussi se former aux différents outils de développement technologique : impression 3D, découpe laser, création de cartes électroniques (PCB), soudage des composants, tests, etc. Sur les trois capteurs que doit comporter le dispositif, deux ont pu être réalisés et le troisième (détection de contractions) sera développé ultérieurement.
Joseph Ben Geloun a organisé leur accueil (avec la participation de Stéphane Ouvry, de François Piuzzi et d’Annick Weiner : oeuvre collective !) et Mejdi Nciri leur encadrement. Mejdi, ingénieur et CEO d’Impact photonics, est membre de la Commission Physique sans Frontières de la SFP qui a participé à la sélection du concours. Les deux jeunes femmes ont été hébergées gratuitement à Villejuif par de très aimables collègues d’Orsay/INRIA (via Stéphane Ouvry).
Durant leur séjour, la situation en Éthiopie s’est détériorée (guerre du Tigré), mais elles ont pu terminer leur stage normalement fin décembre.
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Le contact sera gardé pour suivre l’évolution du projet : François Piuzzi leur a déjà envoyé les coordonnées d'un FabLab à Addis qui pourraient leur donner accès à des imprimantes 3D et des découpes laser. Le contact est établi aussi avec l’ambassade de France, dont l’attachée pour la coopération universitaire et scientifique, Mme Marjorie Pegourie-Khellef, nous a aidés pour l’obtention des visas, et s’intéresse à la démarche.