Adhérer

Association pour la Promotion
Scientifique de l'Afrique

Rencontres des jeunes chercheurs africains en France

Cinquième Édition

5 et 6 décembre 2022, à l'Institut Henri Poincaré (Paris)

Compte rendu

Pays d'origine les participants

La 5ème édition des Rencontres, organisées tous les deux ans depuis 2014 par l'APSA à l'Institut Henri Poincaré, a rassemblé durant deux jours une quarantaine de jeunes chercheurs africains, doctorants (en majorité) et post-doctorants, en Mathématiques, Physique ou Informatique. Ils sont attachés à des laboratoires français dont un bon tiers en province, mais l’un d’eux venait de Belgique et un autre de Suisse. Leurs pays d’origine sont très variés (16), le Sénégal, le Cameroun et le Bénin étant les plus représentés, suivis du Burkina Faso et du Mali. Seules 15% de jeunes femmes parmi eux, un taux habituel, hélas, dans ces disciplines.

Ces jeunes chercheurs ont pu rencontrer des personnalités scientifiques françaises qui ont donné des conférences ou ont participé aux tables rondes, de même que plusieurs professeurs africains invités (du Burkina Faso, Cameroun, Congo, Gabon, Niger). L’assistance (près de 60 personnes en moyenne) a écouté deux passionnants exposés en séances plénières, de Michel Zinsmeister (Institut Denis Poisson, Orléans) sur les Mathématiques et le Développement urbain, et du professeur Saïdou Madougou (Université Abdou Moumouni du Niger) sur le Potentiel éolien de la zone sahélienne.

Luc Allemand présente l'IYBSSD. Photo Jean-François Dars.

L’ensemble des Rencontres (voir le programme) se plaçait dans le cadre de l’Année internationale des Sciences Fondamentales pour le développement durable (IYBSSD2022), avec une table ronde dédiée, animée par Luc Allemand (Afriscitech). Daniel Hennequin (PhLAM, Lille) a animé une autre table ronde consacrée aux aspects importants pour les jeunes chercheurs que sont les publications (Science ouverte, opportunités et dangers), par Karim Ramdani de Nancy, et le nouveau Serment des jeunes chercheurs, par Pierre Léna, de l’Académie des Sciences.

Paul Woafo a reçu la médaille de la Commission Physique pour le Développement de l’IUPAP. Photo Jean-François Dars.

Après la description d’un exemple de coopération universitaire particulièrement dynamique avec l’Afrique, par Pascale Vareille de l’Université Paris-Saclay, une table ronde sur les Partenariats et Réseaux scientifiques, conduite par Annie Raoult (Paris-Cité et CIMPA), nous a donné l’occasion de célébrer la médaille de la Commission Physique pour le Développement de l’IUPAP (International Union for Pure and Applied Physics) que notre collègue Paul Woafo (Yaoundé 1), membre du CA de l’APSA, a reçue en 2020. Paul nous a présenté les sociétés de physique actives en Afrique, au niveau national (exemple de la SCP - Société Camerounaise de Physique) ou régional (SOAPHYS - Société de physique pour l’Afrique de l’Ouest).

De précieuses informations sur les actions du CIMPA ont été rapportées par son Directeur Christophe Ritzenthaler, ainsi que sur le réseau AFRIMath du CNRS et de l’Union Mathématique Africaine, par son président Basile Bossoto de l’Université Marien Ngouabi à Brazzaville.

Une salutaire ouverture sur l’innovation et l’entreprenariat, présentée par Fabrice Ntchango, DG d’AKEWA Accélérateur à Libreville, au Gabon ainsi que par Odette Fokapu et l’association Diasporeines. Enfin, une session animée par François Piuzzi, avec des présentations et des démonstrations de nouveaux outils (dont la Smartphonique) pour les sciences expérimentales et les travaux pratiques de physique, a rencontré un vif succès, y compris chez les jeunes mathématiciens!

Chacun des deux jours, deux sessions (en parallèle) ont permis aux jeunes chercheurs de présenter leurs travaux scientifiques, pour des exposés et questions de 20 minutes chacun. Ce sont toujours des temps forts de ces rencontres avec des audiences attentives, de nombreuses questions et un niveau scientifique élevé permettant de mettre en valeur l'enthousiasme et les qualités pédagogiques des jeunes participants. Ils ont aussi pu repartir avec des livres de mathématiques et de physique, rassemblés et mis à leur disposition par nos collègues Mireille Martin et Mireille Chaleyat.

L'amphi pendant une présentation de Pierre Léna. Photo Jean-François Dars.

L’APSA remercie très chaleureusement l’IHP, sa directrice Sylvie Benzoni, son directeur adjoint Dominique Mouhanna, sa gestionnaire Florence Lajoinie ainsi que tout le personnel pour l’accueil et la mise à disposition d’espaces de travail et de pauses très agréables, dont la belle cafeteria. L’occasion d’apprécier des rencontres en présentiel, l’édition précédente (2020) ayant eu lieu en ligne, avec toutefois l’avantage d’avoir aussi touché de jeunes chercheurs en Afrique…

Ces Rencontres ont bénéficié́ d'un important soutien financier de la Fondation Daniel Iagolnitzer, de l’Université Paris-Saclay et du CNRS via le réseau AFRIMath. Les ambassades de France et leurs services de coopération (SCAC) du Burkina, Cameroun et Niger ont accueilli très favorablement nos demandes de soutien des professeurs invités, qu’elles en soient remerciées.